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22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 08:58


Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation







Le dolmen d’Idopile ou Iropile ou Organbide

Alt 988m Esterenzubi et Orbaizeta

Ce monument est érigé en plein col, et sur le tumulus d’une dizaine de mètres de diamètre, a été plantée la borne frontière 212. Au centre s’ouvre le caveau funéraire, rectangulaire, d’environ 2,30m x 1m, orienté SE NO ; il est délimité par quatre dalles de grès visibles. La dalle de couverture, là encore, a été enlevée au moment du saccage complet de ce monument à une date indéterminée, et a disparu.

 

 


Les tertres d’Idopile

Alt 988m Esterenzubi

On peut les voir à une centaine de mètres à l’E du dolmen, dont ils complètent l’environnement archéologique. Ces 7 tertres, ovalaires, érigés sur un terrain légèrement en pente, près d’un point d’eau, mesurent une vingtaine de mètres dans leur grand axe pour les plus importants d’entre eux. Ils sont parmi les tertres d’habitat les plus représentatifs de Basse Navarre.

 

Ici encore, nous invitons le lecteur à poursuivre au delà de la frontière, en direction des cabanes d’Azpegi. Il pourra juger de la richesse archéologique de cette région puisque sur quelques centaines de mètres s’échelonnent plus d’une trentaine de cromlechs, une vingtaine de tertres d’habitat, sept tumulus et deux dolmens, « naturellement » tous plus ou moins saccagés. Cette densité en monuments souligne bien l’extrême fréquentation de ces grands axes, et des pâturages qu’ils desservent, dès la protohistoire…..

 

Vue d'ensemble de la région d'Idopile. On distingue tertres et dolmens

 

Les cromlechs d'Azpegi. Plus haut les cols de Minakolepoa et Sorholuze


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16 août 2009 7 16 /08 /août /2009 10:42


Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation








Les tertres d’habitat d’Orizune Nord

Alt 900m Saint Michel

 

Ils sont situés dans une prairie, sur un replat au N NE de ce pic. Ces 4 tertres, de forme ovale, à sommet arrondi, mesurent de 13 à 20m de diamètre, et 1,50m de hauteur en moyenne. Leur forme et leurs dimensions sont caractéristiques des tertres de Basse Navarre.

 

Le camp de Zerkupe

Alt 1085m Saint Michel

Vue d'ensemble de Zerkupe ( le "rocher" au milieu de la photo sur terrain incliné vers la droite, et de la route des Ports de Cize

Camp de Zerkupe détails de la muraille en pierre sèche

 

Nous ne pouvons omettre de signaler ce camp, étant donné sa proximité immédiate de la grande piste de transhumance.... bien qu’il sorte, comme Larrango ou Urzilo, du strict cadre de cet ouvrage. Cette enceinte étudiée par le Gal Gaudeul, occupe au sommet du rocher de Zerkupe, à environ 1500m au SO du pic Itxaxegi. Ce bloc massif, avec faces E et S abruptes, est défendu au N et à l’O, par un mur de pierres sèches relativement bien conservé. A l’intérieur de l’enceinte, des emplacements d’habitats ont pu être identifiés, et des fragments de céramique font remonter l’occupation des lieux au moins à l’âge du Bronze moyen.

 

 

Les tertres de Zerkupe

Alt 860m Saint ichel

 

Au pied du rocher de Zerkupe, on peut voir 6 tertres s’échelonnant sur le fin gazon de petites croupes herbeuses, séparées par des ruisseaux qui se drainent dans le rio Orion.

 

 

Le tumulus Urdanarre Nord 1

Alt 1200 Saint Michel

 Tumulus Urdanarre N 1 : le tumulus pierreux sous la couhce de terre végétale, et le coffre central.

Il est situé dans un vaste ensellement au S de ce pic, et a fait l’objet d’une fouille de sauvetage en 1991, qui a mis en évidences un amoncellement pierreux de 6 mètres de diamètre au centre duquel avait été aménagé un grand coffre orienté NS, constitué de 6 dalles, et mesurant près de 2m de long et 1m de large. Au fond de celui ci, sur un dallage sommaire quelques fragments d’os humains non calcinés, évoquaient une inhumation, que le contexte permet d’estimer à l’âge de Bronze. Plus en superficie, dans la partie supérieure du coffre, avait été aménagée une petite ciste constituée de 6 pierres, au milieu de laquelle un dépôt de charbons de bois et de quelques débris osseux calcinés, représentait les restes d’une incinération effectuée ultérieurement. La datation au C14 pour cette dernière est la suivante : 520 ± 60 ans, soit, en années réelles, 1301, 1471 de notre ère. On a, là, un premier exemple de persistance du rite d’incinération protohistorique en plein Moyen Age, par réutilisation d’un monument antérieur, en l’occurrence un tumulus à inhumation de l’âge du Bronze.

 

Le cercle Urdanarre Sud

Alt 1230m Saint Michel

 

Situé sur un replat au flanc NO du mont Urdanarre, il a fait l’objet d’une fouille de sauvetage, en 1989, qui n’a mis en évidence qu’une pauvre structure circulaire de 4,50m de diamètre, en petits blocs de quartzite disposés sur un sous sol rocheux. Aucune structure centrale, ni dépôt de charbons de bois. La finalité, et l’époque de cette construction, restent totalement énigmatiques, bien qu’elle nous évoque volontiers la symbolique des monuments funéraires à incinération….

Cercle Urdanarre Sud après fouille


 

Le cairn de Jatasgunekogaina

Alt 1240m Saint Michel

Le cairn de Jasagunekogaina avant la fouille ; le grand monolithe couché a subi un début de dégagement ( vue prise de l'E)

 

Le cairn fouillé vue du S


Une des plus spectaculaires et étrange monument de cette région, il est situé à l’extrémité O du plateau ainsi nommé par les bergers. Ce tumulus d’environ 1,50m de haut est entouré d’un péristalithe de 13,50m de diamètre, constitué de petits blocs de quartzite posés sur le paléosol. Deux monolithes gisent à l’opposé l’un de l’autre à la périphérie de ce monument : au SE, un grand bloc de grès allongé selon un axe NO SE dans le péristalithe dont il fait , et mesurant 3,30m de long ; au NO, un bloc de quartzite de 1,60m de long, basculé vers l’extérieur. La région centrale n’est qu’un filon rocheux naturel en place qui a, par endroits, été remblayé avec de la blocaille, en particulier dans le secteur O, afin de donner à l’ensemble une silhouette symétrique.


En définitive, ce mouvement naturel de terrain simplement aménagé, auquel on a  adjoint un péristalithe et 3 monolithes, pose le problème de sa signification, dès lors qu’il ne s’agit pas d’un monument funéraire, même s’il s’en rapproche par le seul aspect extérieur. L’hypothèse d’un repère céleste ayant pu éliminé, reste la possibilité d’un cairn « poteau indicateur » érigé au moment où la voie romaine arrivant au col de Jatsagune, se divise en deux branches. L’une s’engage par une série de lacets, dans une échancrure du Leizar Ateka, aménagée de main d’homme, et de là, par les cols de Bentarte, de Lepeder et Ibañeta, elle mène à Roncevaux et Pampelune par Orbaizeta. Ce cairn repère n’a sans doute pas été érigé par les indigènes pour leur usage, vu qu’ils n’ignoraient rien des lieux, mais a pu l’être, par eux, sur ordre des Romains, en utilisant la technique du tumulus cromlech qui leur était familière. Il est en effet remarquable que l’axe NO SE, déterminé par des 2 monolithes (une fois redressés…. Par la pensée) désigne la direction du col d’Arnostegi et de la tour d’Urkulu.


La présence d’une borne miliaire avec texte gravé n’est en effet pas indispensable.

 

De simples cairns, ou des bornes miliaires anépigraphiques ont pu être utilisées dans le même but (J L Tobie).

 

Le cercle de Jatsagune

Alt 1230m Arnégi

 

Edifié au pied de Leizar Ateka, à l’endroit où la piste se divise en ses 2 branches, ce grand cercle de pierres de 17m de diamètre pose, lui aussi, quelques problèmes quant à sa signification. Très dégradé par un poste de tir à la palombe nous avons dû intervenir en 1978. Il est constitué de petits blocs de pierres jointifs, disposés en une seule assise, parmi lesquels s’intercalent, à intervalles réguliers, des dalles de dimensions plus importantes pouvant atteindre 1,50m de long ; leur présence dans le cercle crée une alternance bien visible.


Il n’y a aucune structure au centre, aucune trace de foyer ou de dépôt de charbons de bois. Un fragment de perle de verre a été trouvé sous la base d’une des grandes pierres du péristalithe, perle probablement brisée lors de la pose de cette lourde pierre.


Ce type d’objet est caractéristique des productions d’Europe centrale (comme le grand centre de Stradonitz en Bohême), et pourrait avoir été fabriqué entre 450 avant JC et la conquête romaine (J Roussot Larroque), ceci nous donne une indication sur l’âge probable de ce grand cercle, mais pas sur sa signification.

 

Ses dimensions, et surtout ses caractéristiques archéologiques ne le rangent pas dans la catégorie des tombes à incinération. L’hypothèse d’un reste d’habitat ne paraît pas pouvoir être retenu, d’autant que l’absence totale de toute trace de vie humaine à l’intérieur de ce cercle est étonnante pour un habitat qui aurait eu cette dimension.

 

Il semble qu’on puisse émettre l’hypothèse qu’il s’agisse d’un lieu de réunions,


politiques ou religieuse, au sens très vaste du terme. De tous temps, le cercle « sacralise » un emplacement ; en ce lieu géographie privilégié, le long de cette antique voie de passage,


ont pu se réunir par exemple, des bergers de la protohistoire, venant des multiples vallées voisines, du Nord comme du Sud de la Cordillère. Le concept de cercle sacré, connu et utilisé par eux dans leur rite d’incinération, aurait ainsi trouvé une autre et très originale application.

La perle a pu être amenée par les Celtes de passage, sans que ceux ci puissent obligatoirement être, pour autant, considérées comme les constructeurs de ce cercle….

 

 

Les tertres d’Oilaskoa

Alt 1050m Saint Michel

 

Une quinzaine de tertres sont alignés selon un axe NE SO le long de la piste pastorale qui parcourt cette crête avant qu’elle ne rejoigne la voie principale, un peu avant son passage au col d’Arnostegi. Ces tertres mesurent entre 8 et 17 mètres de diamètre.

 

Les tumulus d’Arnostegi

Alt 1236m Saint Michel

 

Trois tumulus étaient bien visibles en 1970 au col d’Arnostegi, de part et d’autre de l’ antique voie de passage.

 

L’un d’entre eux, en plein col, mesurait 10m de diamètre et possédait une dizaine de pierres à sa périphérie. Il a été en grande partie rasé par la confection d’un parking à cette endroit.

 

On peut toujours voir les 2 autres, à une quinzaine de mètres plus au sud, en territoire navarrais, près de la borne frontière  205.

 

Nous ne pouvons quitter l’endroit sans inviter le lecteur à monter vers la tour d’Urkulu (1419m) sise en Navarre, et dominant le col, à l’E.


Construite en roche calcaire, et de forme tronconique, elle est constituée d’une couronne extérieure de blocs de dimensions souvent importantes, assemblés à joints vifs ; l’intérieur est rempli de déchets de taille.


Elle mesure une vingtaine de mètres de diamètre à sa base, et près de 4m de haut actuellement, alors qu’à l’origine, elle devait atteindre 4,50m environ. On peut l’imaginer, d’après J L Tobie, très probablement surmontée d’un toit conique en pierraille recouverte de gazon avec, au sommet, le trophée lui même sous forme d’un pieu planté supportant des armes prises à l’adversaire ;


une pointe de lance en bronze, trouvée par un berger dans une taupinière du voisinage pourrait commémorer l’achèvement de la conquête de l’Aquitaine vers la fin du dernier siècle avant J C ( J Luc Tobie). Comme nous l’avons vu, son emplacement, dominant la piste pastorale utilisée pour cette conquête, paraît tout à fait logique.

 

Nous recommandons encore vivement de suivre le tracé de cette piste sur quelques centaines de mètres vers le S, jusqu’au col de Sorholuze,


où un dolmen, 2 tumulus cromlechs et 4 cromlechs confirment l’antiquité de cette voie. Au delà, elle passe au col « Minakolepoa » où sont visibles 3 cromlechs. Elle est enfin rejointe au niveau des cabanes d’Azpegi par une autre voie de transhumance venue du col Organbide (ou Iropile), tous lieux très riches en monuments protohistoriques, et continue, plein S, vers Orbaizeta et Pampelune.

 

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 10:17

Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation







Vue d'ensemble sur le Jara prise du SO


Le dolmen d’Artxuita

alt. 420m Iroulegi

 

Il est situé sur un replat au flanc SE du Jara, dans la fougeraie de la maison Garakoetxea, à une quarantaine de mètres de la piste qui monte vers le sommet. Dans un tumulus pierreux de 11m de diamètre, quatre dalles forment une chambre funéraire orientée ESE. Les 3 fragments de la grande dalle se voient encore sur le tumulus. Ce monument, lui aussi totalement vidé de son contenu, sert régulièrement de poste de chase.

 

Le dolmen d’Arrondo

Alt 350m Iroulegi

 

Il se dissimule dans une fougeraie, sur un autre replat au flanc ESE du Jara. Tumulus pierreux de 11m de diamètre au milieu duquel 3 belles dalles délimitent ce qui reste d’une chambre funéraire complètement ruinée, orientée ESE. La dalle de couverture est rompue en 3 morceaux, dont un prend appui sur le montant N.

 

Il n’y a, dans cette montagne aucun monument à incinération connu.

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15 août 2009 6 15 /08 /août /2009 08:16



Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation







De l'Adarza au Lindus, une longue échine montagneuse


Le cromlech de Mehatze

alt. 1168m Banca

 

Un ensemble de 3 cromlechs et de 2 tumulus est visible dans le petit col au pied du Mont Mehatze. Seul le cromlech n° 5 est en Pays Basque de France. Il a fait l’objet d’une fouille sauvetage en 1977 mettant en évidence un joli péristalithe formé de 2 à 3 assis de petits blocs régulièrement disposés, entourant une ciste centrale en fer à  cheval, ouverte au NO.


Aucun mobilier. La datation des charbons de bois de la ciste a donné : 2730 ± 100 BP (soit entre 1192 et 627 av JC).

 

 

Le tumulus cromlech de Turaor

alt. 1160m Banca

 

Il est situé sur la ligne de crête, à 75m au S de la borne frontière 163.

 

La piste pastorale traverse ce tumulus pierreux de 5m de diamètre, entouré d’un cercle de pierres, et profondément évidé en son centre…..

 

Les cromlechs de Turaor Lepoa

alt. 1162m Banca

 

Au niveau de ce col, un groupe de 4 cromlechs, dont 2 tangents, est à cheval sur la frontière, en bordure de la piste pastorale ; monuments dégradés et de dimensions modestes.

 

Le tumulus de Lauriña

alt. 1153m Banca

 

Ce tumulus de 8m de diamètre, avec profonde dépression centrale, est visible à 150m au SO de la borne frontière 162

 

Le mont Lindus et ses 1220m marque le 2ième point d’ancrage de la ligne « d’Ornano », frontière tracée en ligne droite depuis l’Ixterbegi, et ne tenant aucun compte des reliefs naturels. Elle laisse en dehors du cadre de notre étude les vastes pâturages au N du Mont Adi, riche en monuments, et que le lecteur pourra découvrir en suivant vers le S, la piste au delà du col de Lindus

 

Le monument en voûte, au sommet de l'Adarza

 

Restes d'habitat au sommet de l'Adarza


 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 14:12



Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation







Les puissantes murailles des crêtes d'Iparla

Les crêtes d'Iparla en hiver

Monolithe Iparla 2 visible dans le col après dégagement




Le monolithe Iparla 1

alt. 720m Bidarraï

 

Il est dressé à gauche de la piste qui monte raide, en ligne droite de Pagalepoa, à travers les escarpements rocheux un peu avant d’atteindre le terrain plat. Ce monolithe dalle, de grès rose, érigé sur un terrain très en pente, fait face à la vallée de Bidarraï et à un grandiose horizon. Il atteint 2.20m de haut et son bord SE présente des traces évidentes d’épannelage. Il pèse environ 1,800 T.

 

En continuant vers le S la piste pastorale en direction des sommets, on laissera sur la droite, à environ 500m, en bordure de piste, un cromlech légèrement tumulaire, d’environ 8m de diamètre, entouré de 6 pierres et qui a été très remanié par des fouilles clandestines anciennes.

 


Le monolithe Iparla 2

alt. 1020m Baïgorri


Il gît dans un petit col à 150m environ au S du sommet d’Iparla, en bordure de la piste pastorale. Ce volumineux bloc de grès rose, de forme parallélépipédique  était assez peu visible avant que nous ne le dégagions. Il mesure 3,50m de long et semble avoir retouché dans le but d’amincir sa pointe. Poids approximatif : 4 T Nous pensons qu’étant donné sa forme et ses dimensions, ce monolithe n’a probablement jamais été dressé verticalement ; nous avons déjà fait cette remarque pour les monolithes de Gorospil, de l’Artzamendi ou du Baïgura.

 

 


Dolmen d’Astate

alt 925m Errazu

 

Nous ne pouvons pas ne pas citer ce dolmen situé à quelques mètres de la frontière, dans la commune d’Errazu, entre les pics de Buztanzelhaï et Astate. Tumulus circulaire de 10m de diamètre, avec au centre une chambre funéraire orientée au N O délimitée par 3 dalles. On remarquera que le lieu est aussi appelé « Pausagaixto », « le mauvais repos », ce qui en dit long sur l’âpreté du site, ou des voies d’accès.

 

 

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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 11:15




Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation








Vue d'ensemble du col d'Elhorrieta prise d'Ahrrigorri

Le col d'Elhorrieta en hiver, au fond l'Autza


Les cromlechs d’Elhorrieta

alt. 830m Errazu et Baïgorri


Cette belle nécropole recèle un échantillonnage complet de tombes à incinération puisqu’on y dénombre 12 cromlechs dont les dimensions vont de 6,50m à 1,50m, trois tumulus cromlechs et un tumulus. Ces monuments qui ont tous été violés, sont répartis de part et d’autre de la frontière ; on en compte seulement 5 en Basse Navarre. Cette concentration n’est pas étonnante dans un lieu de passage d’accès aussi aisé, entouré d’excellents pâturages.




Le dolmen de Berdaritz

alt. 685m Les Aldudes

Il est situé au col de ce nom, à 40m au SO de la borne frontière 117. On note un tumulus pierreux de 10m avec au centre une enceinte rectangulaire délimitée par 6 dalles et divisée en 2 chambres funéraires par une dalle verticale orientée à l’E. Une chambre funéraire double est assez rare en Pays Basque de France puisque nous n’en connaissons que 2 autres cas. Ce monument, déjà vidé par les habituels pilleurs de tombe, a en outre été très endommagé par un bulldozer en 1970….




Dolmen Urixka 1

alt. 790m Les Aldudes

Dolmen peu visible, érigé sur terrain en pente, au pied du Mont Urixka, à environ 200m au NE du col de Berdaritz. Tumulus de 9m de diamètre au centre duquel gît une dalle de grès (ce qui reste de la table dolménique ?)




Dolmen Jeneralen Tomba

alt. 800m Les Aldudes

Il est situé sur un replat  au flanc SO du Mont Urixka à 150m au N du précédent. Au centre d’un tumulus pierreux de 12m, 2 dalles pratiquement dans le prolongement l’une de l’autre devaient marquer la paroi O d’une chambre orientée NS. Celle ci a été réutilisée en abri pastoral par l’édification de petites murettes au N et à l’E à l’aide de pierres du tumulus..




Dolmen Urixka 3

Alt 880m Les Aldude

On trouve ce dolmen sur un replat, à droite de la piste pastorale qui monte au flanc E du Mont Urixka. Au centre d’un tumulus de gros blocs calcaires, une dalle basculée, et en partie brisée, recouvre ce qui reste d’une chambre funéraire entièrement vidée.




Le monolithe d’Eiharzekogaïna

alt. 868m Les Aldudes

Plus au S au sommet du Mont Eiharze, gît un volumineux monolithe de grès rose de 4,45m de long, orientée NO SE dont le bord SO paraît présenter des traces d’épannelage, poids approximatif : 4,800 T. Sur sa face supérieure est gravée la croix frontière avec cette inscription : R 124. Cet imposant monolithe n’a pu être amené que du flac N du Mont Argibele, distant d’environ 300m. Comme les autres monolithes de ce type, il semble peu probable qu’il ait jamais été érigé.



Le monolithe d’Eiharzekolepoa

alt. 855m Les Aldudes

Situé au col de ce nom, il était très peu visible avant que nous le dégagions du colluvionnement issu du Mont Argibele tout proche. Il mesure 3,80m de long, est orienté selon un axe EO et ne semble pas avoir été dressé…. Poids approximatif : plus de 5 T.




Le monolithe d’Argibele

alt. 945m Les Aldudes

Ce monolithe dalle gît dans le col séparant le Mont Argibele au N et Peña Alba au S. Vaste dalle de grès rose, grossièrement triangulaire, de 4,60m de long. Poids approximatif : 5,500 T Les deux tiers antérieurs du bord NO ont été vigoureusement épannelés afin d’amincir son extrémité NE. Une petite source suinte à proximité immédiate.



Les Tumulus cromlechs de Zaho

alt. 990m Les Aldudes

Tumulus cromlech Zaho 2

Plan de ZAHO II

Ces 3 tumulus cromlechs sont érigés sur un replat au flanc E et Peña Alba. La frontière entre les bornes 126 et 127 sépare ces monuments de sorte que Zaho 1 dépend d’Iruita, et Zaho 2 et 3 des Aldudes. Zaho 2 a fait l’objet d’une fouille sauvetage, en 1983, qui a mis en évidence une couronne périphérique faite de grandes dalles, doublée d’une petite murette interne en blocs de grès rose disposés en une ou 2 assises suivant les endroits ; puis un cercle intermédiaire de même constitution, enfin une petite ciste centrale formée de 6 blocs de grès entourant un modeste dépôt de charbons de bois.

La datation : 2640 ±90 BP (soit entre 995 et 497 av JC) situe ce monument à l’âge du Fer



Le monolithe de Zaho

alt. 995m Les Aldudes

Il gît à une centaine de mètres au S des monuments précédents. Ce très beau parallélépipède de grès rose, à grand axe NE SO mesure 4,90m de long, et pèse environ 6 T. On note des traces d’épannelage au niveau des bords et des arêtes NO et SE, à la base et au sommet. Une petite source permanente existe à environ 150m au N NE.

On notera, à environ 20m à l’E, un tumulus de 16m de diamètre ayant une profonde excavation centrale signe d’une fouille ancienne. Ce tumulus ne nous paraît pas avoir été « dolménique » compte tenu de l’absence totale de dalles à l’intérieur ou aux alentours.


En suivant la piste de crête, on s’apercevra rapidement que celle ci s’incline vers l’O alors que le tracé de la frontière, dite « d’Ornano », sans tenir compte de la ligne de partage des eaux, plonge vers Abraku pour remonter ensuite en droite ligne vers Ixterbegi. Ce tracé, ignorant les reliefs naturels, laisse en dehors de la Basse Navarre toute une série de monuments qui, sur la ligne de crête, jalonnent la séparation entre Pays de Kint (Pays de Quint , Quinto Real) et Baztan. Nous invitons le lecteur à poursuivre sa marche vers le Mont Okoro ; il rencontrera à la borne n° 94 entre le Pays de Kint et Le Baztan, le monolithe déjà évoqué. La présence de la borne 94 et celle d‘une clôture de barbelés confirment le rôle de bornage très probablement dévolu à ce menhir depuis des siècles. Au delà, au col d’Argintzu un autre monolithe, couché au sol, se trouve au voisinage de 3 cromlechs et un tumulus ; un 4ième cromlech à 50m à l’E et un dolmen à 100 au NO complètent son environnement archéologique. Un peu plus loin, au col de Luurzu, gît le plus volumineux monolithe de tout l’Euskal Herri  avec ses 5m de long et ses 11 tonnes.

Dans son environnement immédiat ; un cromlech à 40m à l’O dans le Baztan

de l’autre côté du barbelé frontière entre Kint et Baztan, et un dolmen, transformé en poste de chasse, dominant le col à 100m à l’ENE an Pays de Kint

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 09:57




Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation








Le dolmen de Mikelarre

alt 358m Saint Martin d’Arrosa

 

Sur un promontoire, à l’extrémité N du chaînon, on peut voir ce dolmen dans un petite col à proximité immédiate de la piste pastorale. Au milieu d’un tumulus pierreux de 12 mètres de diamètre, trois dalles subsistent d’une chambre funéraire orientée S SE en grande partie démolie.



Les camps de Larrango et d'Urzilo ( au second plan)


Le camp de Larrango

alt. 579m Baïgorri et Saint Martin d’Arrossa


Cet éperon barré commande la longue piste de crête qui passe au niveau d’un petit col au pied de ce camp, et dont il reste, par endroits, un dallage bien visible. Les escarpements E et O sont utilisés en défense naturelle ; le côté N, qui descend en pente douce vers le col, est renforcé par une muraille d’environ 2 mètres d’épaisseur, en blocs calcaires bien ajustés, avec l’emplacement d’une entrée parfaitement aménagée. Des vestiges tumulaires pierreux pourraient être attribués à des tours de défense.


La muraille de Larrango au 1er plan, vestige tumulaire pierreux


Le camp d’Urzilo

alt. 566m Saint Martin d’Arrossa


Le piton de ce nom, à 400m plus au S, reprend un peu la même disposition. On remarque ainsi une muraille, mais au S, cette fois, et moins bien conservée que la précédente. Une voie dallée sort du camp, en direction de Baïgorri.


Les dolmens de Baïhuntza

(Baïgorri)

On suivra la piste qui longe la ligne de crête vers le S sur environ 700m


Dolmen n° 1 alt. 420m

Il est visible à gauche de la piste, sur un terrain en légère pente vers l’E Tumulus pierreux de 8m de diamètre, au milieu duquel trois belles dalles délimitent une chambre funéraire orientée O NO -  E SE, totalement vidée.


Dolmen n° 2 alt 400m

A 80m au S du précédent, dans un petit col Tumulus pierreux de 8m de diamètre ; il ne reste plus que cinq petites dalles de la chambre funéraire éventrée, orientée SO NE.

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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 09:28



Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation










Le massif de Baïgura vue prise du SO



Les cromlechs de Mendizabal

alt 850m – Macaye –

 

Cet ensemble de cercles de pierres est situé sur la ligne de crête entre les pics Erregelu au N et Baïgura au S. Il se répartit en un groupe N de quatre monuments et un deuxième groupe de 3 cercles, à 150 mètres plus au S Un magnifique panorama s’étend à L’E et à l’O de cette crête, illustrant parfaitement le fait que les critères esthétiques n’étaient sans doute pas absents du choix des emplacements funéraires.

Vue prise depuis les cromlechs de Mendizabal vers l'E

 


Les cromlechs d’Orgeletegi

alt. 714m – Ossès

 

Ce groupe de 3 cromlechs est édifié un peu au dessus de la piste pastorale qui longe le flanc O de l’Haltzamendi, à la naissance d’un contrefort marqué par le pointement rocheux dénommé Abarakoharria. Ces moments ont fait l’objet de dégradations anciennes, qui en ont même modifié l’aspect extérieur.

 


Le monolithe du Baïgura

alt. 690m – Bidarray

 

Il gît au flanc NO du Baïgura sur un petit replat en bordure de la piste qui monte du col de Xanthie. Ce volumineux bloc de quartzite de 3,75m de long, pèse environ 4,500 T et présente des traces d’épannelage à son bord E Sa forme nous fait penser qu’il n’a probablement jamais été dressé verticalement. A une vingtaine de mètres au N NO, on peut voir trois tertres d’habitat mesurant respectivement 11m, 8m et 16m de diamètre. Au sommet de ce dernier on note les restes des fondations de pierres d’un très vieux cayolar, réutilisant ainsi un lieu d’habitat bien plus ancien…..

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26 juillet 2009 7 26 /07 /juillet /2009 09:58

Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation

Le col de Méatsé, entre le pic Iguski à gauche et le Mont Artzamendy à droite
Dolmen Iguski - alt 567m - Itxassou

Ce qui reste de ce dolmen est visible au SO du pic Iguski, à quelques mètres du col Iguskiegi, en bordure de la piste pastorale qui aboutit à ce col.

Dans un tumulus de 9m de diamètre, au milieu d'une profonde dépression centrale, il ne reste qu'une seule dalle en grès rose de 2m de long, d ce qui fut une chambre funéraire....


Le col de Méatse et ses monuments - alt 716m - Itxassou


Ce magnifique col, largement ouvert au N et au S s'est révélé d'une grande richesse archéologique, par le nombre d ses monuments et la coexistence de types architecturaux variés. Il a fait l'objet de plusieurs fouilles (Blot 1970 - Chauchat 71-73 - Blot 1797,1992) en raison de la menace de travaux routiers. Certains de ces monuments n'ont été pas été recouverts à l'issue de leur étude ; laissés à la vue de tous, ils ont été considérablement dégradés par la suite, servant aussi bien de foyers pour les campeurs, que de dépotoirs pour les randonneurs ou l'armée en manœuvre. C'est pourquoi nous recouvrons maintenant systématiquement et en totalité les monuments ayant fait l'objet de fouilles, protégeant ainsi ce qui reste, autant des hommes que des intempéries. Des 12 monuments identifiés sur ce col, beaucoup n'étaient que peu ou pas visibles avant les fouilles. Ici, que 4 décrit décrits, un dolmen et 3 cercles de pierres.


Dolmen Iuskadi
Le Père J M Barandiaran, photo de 1970

Ce monument, fort dégradé, est visible sur le bord de la route qui monte aux paraboloïdes de liaison téléphonique hertzienne. Le tumulus de 8m de diamètre environ a été amputé dans sa partie N par la route. La chambre funéraire d'environ 3,70m de long et de 1,70m de marge est orientée à l'E ; elle possède 4 montants dont seul celui au N bien que fracturé possède encore une hauteur appréciable.


Cromlech Méatsekolepoa n° 8

Il est tangent au S du dolmen. Tout récemment il a été dégradé par le d'un engin. Coupe du cromlech Meatsé 8 par le bulldoze - ciste centrale visible.

Nous avons procédé à la fouille sauvetage en 1992-93.


Cromlech Méatsekolepoa n° 6
Il est situé à environ une douzaine de mètres à l'E NE du dolmen précédent. Initialement peu visible, il mesure 4m de diamètre et est formé d'une petite murette circulaire en pierres sèches ; la ciste centrale, très soigneusement construite, comportait une dalle de couverture reposant sur un délicat assemblage de petites pierres empilées et de petites dalles inclinées. Il n'y avait pas de mobilier.



Cromlech Méatsekolepoa n° 1

Situé à une dizaine de mètres à l'E du précédent, c'est le cercle le plus important de cette nécropole. D'un diamètre de 4,50m, le péristalithe présentait une structure très originale, avec une alternance de petites dalles empilées et d'autres placées de chant, en position rayonnante. Cette disposition (très semblable à Méatse 8) est exceptionnelle. Au centre, un important caisson carré, d'un mètre de côté, était recouvert d'une lourde dalle de grès sensiblement rectangulaire. Il n'y avait ni mobilier, ni charbon de bois.


Monolithe de l'Artzamendi - alt 707m - Bidarray

Il gît en bordure de la piste pastorale à 100m environ au NO de la borne frontière 82. Ce volumineux bloc de grès rose en forme de pain de sucre, mesure 4,20m de long et pèse environ 4T. Il présente des traces d'épannelage sur tout son côté NO jusqu'à l'extrémité pointue ; nous avons retrouvé les éclats de taille  enfouis dans le sol, tout le long de ce bord, lors du dégagement de celui ci, de telle sorte que nous pensons pas que ce monolithe ait jamais été érigé.


Cromlechs de Méatsekobizkarra - alt 730m - Itxassou

On trouvera ces 2 cercles sur un replat dominant à l'E le col de Méatse.


Cercle n° 1

Le plus beau monument de cette montagne, tant par son architecture que par sa situation. Onze pierres forment un cercle de 5,50m de diamètre, certaines atteignant presque 1m de hauteur. En plein centre a été plantée la BF n°81, point de rencontres des 3 provinces ; le vandalisme est ainsi équitablement partagée.


Cercle n° 2

Il est tangent au précédent ; une douzain de pierres de petite taille délimitent un cercle de 6m, qui a fait l'objet de dégradations évidents.


Dolmen du plateau vert - alt 585m - Bidarray

La piste venant de Méatsekobizkarra et qui se dirige vers le NE, en direction du vaste pâturage du plateau vert, se divise en 2 branches ; l'une remonte vers le plateau d'Arluxeta au N, l'autre emprunte le col de Gakoeta vers l'E SE. A environ 1000m avant le sommet de ce nom, on peut voir, sur la gauche de cette dernière piste, la chambre funéraire, orientée plein S, complètement vidée par des fouilleurs clandestins. Il en reste 8 dalles plantées dont certaines brisées et une autre, à 1m au SO, qui est peut être un :montant ou une partie de la table dolménique, gisant sur le sol.

 

Cromlechs d'Arluxeta - alt600m - Itxassou


On prendre l'embranchement N, celui qui monte vers un replat du versant oriental d l'Artzamendi dominant un somptueux panorama. Là, sont édifiés 3 cromlechs dont les diamètres varient entre 3 et 5m ; tous ont été profondément dégradés.

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 18:00



Extraits et photos de mon livre « Archéologie et montagne basque » (1993) livre de vulgarisation









Le col d'Ezurreta



Cromlech d'Ezurreta  -alt 610m - Itxassou


On le peut le voir sur un replat au flanc S du pic Ourrezti, dominant le col d'Ezurreta, important rendez vous de pistes pastorales. D'un diamètre de 7m environ ce cercle est délimité par une trentaine de pierres dont 17 très évidentes.

Sans doute est ce une des raisons qui ont poussé des vandales à violer ce monument en 1978 en y pratiquant (toujours pour rien) une vaste excavation centrale. Nous avons tout rebouché, mais ce cromlech a maintenant perdu toute valeur pour une étude archéologique

 


Monolithe de Gorospil - alt 662m - Itxassou


Il gît en bordure de la piste de crête, tout à côté de la BF 76, dominant le col de Gorospil situé à une centaine de mètres plus bas au S. Ce volumineux bloc de grès rose mesure 3,35m de long et d e nombreuses traces d'épannelage sont visibles tout au long de son bord N, à la base et au sommet. Poids approximatif : 4,800 T. La face supérieure porte quelques signes et lettres gravées, d'origine récente, mais qui sont très probablement en relation avec son rôle de borne pastorale. Sa forme et ses dimensions nous incitent à supposer qu'il n'a probablement jamais été planté verticalement.

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  • : Le blog de Dr Jacques Blot
  • : Archéologie et montagne basque. Préhistoire et protohistoire au Pays Basque. Fouilles archéologiques. Dolmens, menhirs, tumulus et de cromlechs. Inventaire du Pays Basque
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